top of page
Rechercher
  • hellocorneliaschra

Pourquoi je déconseille de fricoter avec le monde des morts...

(...Et accessoirement adopter ou célébrer Halloween)




Quand j'étais petite, on allait sur la tombe de Tante Bertha à la Toussaint. Il fallait amener des petites pelles pour nettoyer la tombe (en Allemagne les tombes sont des espaces verts avec du gazon ou des fleurs et une pierre tombale) et des fleurs fraîches à planter.

C'était une expédition très sérieuse et silencieuse pendant laquelle il ne fallait pas crier ou courir ou rigoler (mais non, quelle horreur! - et pourtant cela aurait peut-être fait du bien à tous ces morts, un peu de joie :-) )

Je ne comprenais pas ce qu'on faisait à cet endroit et pourquoi on ne pouvait pas se souvenir de Tante Bertha dans un contexte plus gai.


Il faut dire que l'ambiance sur le cimetière ne me plaisait guère. Oui certes, c'était toujours très vert avec plein d'arbres et beaucoup de calme. Mais je sentais une présence qui rode, une sensation d'être observée, de ne pas être tranquille.


J'ai toujours été sensible aux esprits ou aux âmes errantes. Comme tout enfant, j'étais connecté à cet autre monde et voyais avec une clarté accrue tout esprit blotti dans un coin ou toute âme qui se baladait dehors devant la fenêtre.


Plutôt flippant, surtout quand tu récoltes que de l'incompréhension de la part de tes parents qui te disent: Mais nooon, c'est ton imaginatioooon! (Ha tu parles!)


Pourtant, ce monde d'esprits et d'âmes qui errent est bien réel et ne disparaît pas parce qu'on a décidé en tant qu'adulte de ne plus le percevoir.


Par ailleurs, il y a pas mal de personnes qui sont fascinés et très attirés par ce monde où se baladent les morts et autres entités qu'il faudrait mieux éviter. Donc ils essaient de se connecter aux esprits, une expérience qui peut (entre nous) facilement dérailler et très vite se transformer en cauchemar.

Le nombre d'histoires que j'ai entendu, où les gens ont participé à des séances de spiritisme qui ont mal tournées sont légion.

Car on ne sait jamais sur quoi (ou qui) on tombe. Et oui. Est-ce que c'est tante Edith ou le grand-père ou autre chose? Ouvrir cette porte quand on n'a pas de protection ou une connaissance comment se libérer d'esprits après coup est un peu hasardeux. Et est-ce une bonne idée d'ouvrir cette porte de toute façon?


Je comprends tout à fait quand on perd un être cher de vouloir le garder encore un peu près de soi et de continuer à communiquer avec lui. Mais en voulant garder la connexion, on ne le laisse ni partir, ni reposer en paix (ce qui est terrible pour un mort) et par dessus le marché on s'attire plus d'ennuis que de bienfaits.


Car: qui se ressemble s'assemble. :-)


Cela veut dire, là où il y a un esprit il y en aura d'autres et d'autres et puis encore d'autres...

Les esprits, âmes errantes ou entités sont trop contents de trouver quelqu'un qui les entend, les écoute, les comprend et qui exécute même parfois des missions par pure charité.

Youpiieeh! On peut encore continuer à vivre à travers cette personne et même influencer le monde réel!

Et voilà ni un ni deux, il y en a d'autres qui se ramènent et souvent on finit avec une armée de morts ou d'entités dans son champ énergétique et on ne se sent pas très bien (pour le formuler gentiment ;-) ).

(C'est véridique! Je le vois dans mon travail régulièrement.)


En plus, il y a le problème des mémoires transgénérationelles et familiales qu'on entretient par le biais de la connexion avec nos morts. Est-ce que c'est quelque chose qu'on veut vraiment entretenir?

En parlant à Mamie on reçoit peut-être des messages, mais on se coltine aussi toutes ses autres énergies de sa vie, ses traumatismes, ses rêves non accomplis, ses peurs, ses espoirs.

Et souvent on se colle soit une mission à accomplir, soit des peurs qui nous appartiennent pas, soit des injonctions de ne pas faire ceci ou cela qui vont complètement à l'encontre de nos aspirations et de notre vraie nature et qui peuvent en passant nous bloquer considérablement.


Donc honorer ses ancêtres, oui pourquoi pas. Mais plutôt du genre:

Merci de m'avoir accompagné depuis si longtemps, mais maintenant je veux faire mon chemin tout seul.


Donc je dis et je le répète, on laisse les morts où ils sont: morts.


Et on n'essaie pas de se connecter à cet autre monde très sombre, car il n'y a plus rien à accomplir ou à faire pour les morts.Il n'y a pas de lumière à amener là-dedans et il n'y a pas de lumière à collecter non plus.

Et puis on ne sait pas si on parle à Mamie ou à une entité ou à oncle Bruno qui était toujours super chiant et qui a décidé de se réveiller et de nous embêter ou à autre chose encore plus louche...alors non.


Donc sous cet angle là, revenons à cette histoire d'Halloween. Pour moi ce n'est pas une fête anodine où l'on se déguise en mort vivant ou en squelette ou en autre chose de bien terrifiant et tout cela sans conséquence.

Ce rapprochement avec le monde des morts est pour moi assez périlleux sous les aspects évoqués plus haut et le sens symbolique me paraît bien lugubre.

Pourquoi fêter les morts, la terreur, la frayeur?

Pourquoi imiter et par cette même occasion se rapprocher de ce monde occulte très sombre?


On n'a pas quelque chose de plus gai à fêter? La vie peut-être? La beauté? L'amour?



Si l'on veut absolument importer une fête des 'Ricains, j'opte pour Thanksgiving.


On exprime sa gratitude pour les bonnes récoltes, pour ce qu'on a, pour tout le bon qui nous entoure. Et on le fête en famille ou avec des amis dans une ambiance joyeuse et paisible. Et si l'on veut on met des citrouilles partout et ça fait joyeux et coloré et après on les mange ou on en fait des Pumpkin Pies et on prend 3 kilos d'un coup et c'est parfait.


Je dirais, restons dans le vivant en fêtant tous les aspects joyeux et beaux de notre vie tout en laissant partir des mémoires familiales et transgénérationelles plombants.

Soyons grateful pour les cadeaux de la vie et pour tout le vivant qui nous entoure.


<3 Merci de m'avoir lu jusqu'au bout!

Portez-vous bien :-)


Cornelia








14 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page