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  • hellocorneliaschra

Et les enfants....

Et oui, les enfants.

On pense toujours au premier abord à notre propre évolution, à nos traumas, à nos difficultés de gérer la vie et ses imprévus.

Mais nos enfants (si on en a ;) ), est-ce que nos traumas, nos peurs, nos conflits intérieurs les influencent, les affectent, les bloquent? Ben...

réponse simple: Oui.


Et...

réponse plus fournie, voyons ça:


Ma propre expérience (fois trois = trois enfants) m'a fait tôt comprendre, que nos enfants sont nos miroirs.

Tout ce que je n'avais pas réglé, évacué, conscientisé, m'a pété à la gueule. (Pardon mon langage, mais c'est le cas.)

La colère non évacuée, les rancoeurs non exprimées, les révolutions pas faites, l'agressivité refoulée, les limites non affirmées (je pourrais encore continuer, mais vous avez compris le concept :-D ) mes enfants m'ont exprimé à travers leur sauts d'humeur, leurs angoisses, leurs petites et grandes révoltes, leurs terreurs nocturnes, leurs réticences, leur mal-être, tout ce que je n'avais pas compris, tout ce que je n'avais pas évacué.


Dans ma famille initiale, la violence était omniprésente. Mon père était un vrai patriarche qui, quand ça n'allait pas dans son sens, se mettait dans une colère noire et dans une violence mal maîtrisée. Ma mère entrait vite elle-même dans un état d'énervement, quand mes soeurs ados ne voulaient pas se plier à ses règles arbitraires. A la maison, il y avait toujours beaucoup de cris, de pleurs, de baffes qui se perdaient, de punitions à tout va. La situation pouvait dérailler vite à chaque moment. Il n'y avait pas de patience, pas d'écoute, pas de douceur.


J'avais donc appris un certain schéma de communication et de fonctionnement au sein d'une famille.

Quand les enfants étaient petits, j'avais certes conscience des dysfonctionnements au sein de ma famille initiale, et j'avais la bonne volonté de ne pas commettre les mêmes erreur.

Mais, souvent on réagit sur le coup, instinctivement, automatiquement, suivant le même schéma appris. Des situations qui nous échappent, où on se sent livrée, démunie, en insécurité, menacée.

Par ailleurs, le père de mes enfants avait aussi grandi dans un environnement de violence et de négligence (père agrégé de lettres quand même, très apprécié par les élèves et les collègues, irréprochable en société, comme le mien...comme quoi, l'instruction ne veut rien dire!) et avait lui-même un problème de maîtriser ses états émotionnels.

On était mal barré on va dire.


Puis, la vie a fait qu'on s'est séparé et que je suis partie avec mes trois enfants sous le bras, m'installer en France, loin de la famille, loin de la patrie et de l'histoire lourde de l'Allemagne, loin de ces fondations pourries qui me hantaient et rendaient ma vie si lourde.

Car il faut dire, que les événements de la guerre, les actes commis ou pas commis par mes parents et leurs pairs (ils n'en parlaient pas vraiment) pesaient lourd sur le vécu familial.

Je portais ce poids de culpabilité et de honte, cette responsabilité, surtout pour mon père.


D'ailleurs, c'est ce qu'ils font les enfants, (point crucial!!) par amour pour leurs parents.

Je l'ai vu, et je le vois toujours encore dans mes consultations avec mes clients, ils portent pour leurs parents (s'ils ne portent pas carrément leurs parents) et s'ils ont des enfants, ils portent aussi. Lourdement même.


Donc pour revenir à mon histoire, quand je suis arrivée en France, j'ai commencé à travailler sur mon vécu, mes traumas, mes souvenirs douloureux et surtout j'ai décidé que la violence n'aura plus de place dans ma vie.

Et je m'y suis tenue. J'y suis arrivée, petit à petit, en évacuant la charge émotionnelle et énergétique, en prenant conscience de mes croyances et de l'importance de mes paroles et de mes actes, de bannir la violence de ma vie et de celle de mes enfants.

Nos rapports aujourd'hui sont doux, harmonieux et apaisés.


Ils ont vu chacun aussi un psy et ils continuent à faire leur chemin personnel et spirituel, par moment avec une aide extérieure, par moment tout seul.





Pourquoi je vous raconte tout ça.

Déjà pour vous rassurer que tout est possible et que l'on peut évoluer, que l'on peut devenir plus léger, plus heureux, plus serein. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, et il faut une certaine persévérance et par moment une bonne portion de courage. Et il faut toujours avoir en tête que le chemin n'est jamais fini, jusqu'à la fin de nos jours. La vie c'est ça, c'est apprendre et évoluer.


Il est important de le souligner, et je tiens à mettre en évidence, que nous devons à nos enfants le plus de clarté, le plus de lumière possible.

Ils n'ont pas à souffrir de nos malheurs passés, ils n'ont pas à porter nos manquements et nos poids, parce que nous sommes trop angoissés ou trop paresseux pour nous attaquer à nos propres dysfonctionnements.

En nous allégeant nous-mêmes, en pacifiant nos émotions, nos pensées et nos croyances, nous donnons plus de légèreté à nos enfants. Ils auront une capacité de résilience plus vive, plus rapide (les enfants pour ça, c'est étonnant!). Ils pourront créer leur vie selon leurs propres inspirations et non pas en croulant sous le poids de leurs parents ou de leurs ancêtres.


Car oui, les mémoires familiales et transgénérationnelles, le vécu des ancêtres pèsent très lourds aussi. Les non-dits, les secrets de famille, les crimes cachés, les enfants issus de relations extra-conjugales dissimulées, les faillites dévastatrices, les ravages d'alcool et de la pauvreté...Tout cela pèse, plus ou moins lourd, sur nos familles, nous-mêmes, nos enfants.

Bon, il faut quand même préciser, pas sur tous.

Souvent sur ceux qui sont les plus sensibles, les plus réceptifs, les plus éveillés.


Et enfin, nous avons le karma, qui est indépendant de la lignée familiale et que chacun se trimballe plus ou moins lourdement, en fonction du vécu de chacun dans ses vies antérieures.

Donc, ça fait des choses à nettoyer. Pour nous. Pour nos enfants. Pour l'humanité.


Mais...

Et il y a un grand MAIS magnifique et encourageant!

Je vois dans mes consultations de plus en plus d'enfants qui sont nés récemment et qui ont une toute autre vibration. Libre de tout karma, ne portant rien. On a l'impression qu'ils viennent d'un autre monde, d'un autre univers totalement lumineux où l'amour règne en maître.

Ce sont des grands sages, avec une énergie très calme et très paisible. Des lumineux dès leur naissance, empreints d'une lumière presque christique.


Cela donne de l'espoir. Et cela me mets en joie pour l'avenir de l'humanité.

On verra peut-être, au fur et à mesure, la fin des cycles karmiques, des souffrances et des traumas dans un certain temps avec la multiplication de ses âmes pures sur terre.

En tout cas je l'espère très fort ;)


Entre temps, retroussons les manches, et continuons à travailler et à nettoyer.

Il y a encore du boulot! ;-)


Namaste.

Portez-vous bien!










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