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  • hellocorneliaschra

J’accepte ce que je ne suis pas en mesure de changer

Je sais, cette phrase peut faire ressortir une certaine résistance à l’intérieur: Genre : Mais non! Pourquoi j’accepterais! Jamais! (Et j’avoue, je tombe moi-même encore dans le panneau 😀 )

En effet, vu notre vécu de ces derniers mois partout dans le monde, notre capacité de s’adapter, d’accepter et de se conformer était mise à rude épreuve.

Ce virus sorti de nulle part, apparemment très virulent et prétendument très mortel nous a mis plus ou moins K.O. On était obligé de se cloitrer chez nous, d’accepter les consignes gouvernementales de confinement et de distanciation tout en étant matraqués par le nombre de morts méticuleusement annoncés chaque jour par nos chers médias. Un scénario anxiogène et étouffant qui nous a mis à bout de ce que nous pouvons supporter en tant qu’être humain qui a besoin de lien social, de reconnaissance et de sens. On s’en remet difficilement de cette épreuve, un peu sonnés, comme après une catastrophe de grande envergure, un trauma collectif.

Pour être honnête, j’ai mal vécu ce confinement. Les dernières quatre semaines étaient éprouvantes et j’étais constamment en colère. Décidément, je n’acceptais aucunement ce que l’on nous imposait de vivre. Pour moi, très personnellement, la liberté est un droit fondamental nécessaire à ma survie, physique, mentale, émotionnelle, spirituelle. Être privée de liberté selon mon opinion est mourir à petit feu. Mais qu’est-ce que j’aurais pu changer à cette situation? Concrètement?

Enfreindre le règlement, sortir plus, inviter des amis, embrasser tout le monde, partir à la plage, coller des gens dans la queue devant les magasins? Ben…non. Sortir plus que cette heure unique autorisée par jour ne m’aurait pas ôté cette sensation de pesanteur, de danger ambiant, cette peur rampante dans ces rues désertes peuplées par quelques personnes et des voitures de police qui surveillaient. Inviter des amis et embrasser tout le monde, ainsi que coller des gens auraient été des actions irrespectueuses envers toutes ces personnes qui étaient angoissées, ou à risque ou qui avaient juste une autre attitude, un autre regard que moi-même. Et puis aller à la plage, comme ultime manifestation de révolte? Cela aurait pu être possible, mais avec un sentiment sous-jacent de culpabilité du fait de mon non-civisme, du fait que les autres respectent et se confinent et s’interdisent le plaisir d’une promenade et moi j’en profite. Cela sonnait pas juste pour moi. Donc finalement, cette colère contre le status quo était a priori inutile dans le sens où je n’étais pas dans la mesure de changer cette situation. Je n’avais aucune influence sur l’évolution de l’épidémie, aucune influence sur la durée, ni les conditions de ce confinement. Je n’avais pas non plus d’influence sur les avis et les comportements des autres, de mes voisins, de mes amis, des ministres, médecins, politiques….Cette colère provoquait en moi juste un mal-être généralisé, un regard désespéré sur le monde et un sentiment profond d’impuissance.

Alors qu’est-ce que je peux changer?

Moi. Tout commence par moi.

Tout d’abord commencer par accepter que mon pouvoir est limité. Que j’ai un pouvoir limité sur les actions, opinions et idées de l’autre. Chacun est le créateur de sa vie et cela lui appartient. Cette prise de conscience peut être remarquablement libératrice. Redonner le pouvoir à l’autre et reprendre son pouvoir sur sa propre vie est fondamental pour expérimenter une certaine sérénité intérieure et extérieure.

On attire toujours ce qu’on émet. Nous fonctionnons tous comme des aimants. L’énergie, les émotions, les pensées que l’on dégage, consciemment ou inconsciemment, attirent le réciproque dans notre environnement. Tu es énervé le matin en te levant, tu vas attirer des situations de conflits et de discorde au cours de ta journée. Tu es en colère, tu vas attirer des personnes aggressives, des accidents, des chutes, des tournures violentes. Tu es de bonne humeur et joyeux, les gens vont te sourire et venir vers toi avec confiance et ouverture. C’est simple et empirique. Ce sont les lois de la physique.

Donc, si tu veux expérimenter une société plus solidaire, plus humaine, commence par agir d’une manière plus solidaire avec toi-même. Sois plus bienveillant avec toi-même, avec tes défauts, tes failles. Tu rêves d’une société plus libre? Mets-toi en contact avec tes propres réticences et peurs qui freinent ton accès à la liberté et libère ton tendance à l’auto-sabotage. Tu aspires à une communauté plus égalitaire sans exclusion? Revois ta manière de te juger âprement, de te condamner pour tes erreurs et prends conscience de ton besoin d’occulter tes côtés sombres.

Le changement commence en moi, en toi, dans nos têtes, dans nos corps, dans nos émotions. Un monde plus humain commence en chacun de nous. Restons curieux, ouverts, aimants.

Portez vous bien

Namaste ❤


Et change ce que tu peux changer 😉

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